Fondée en 2018 par Louis Sylvio Michel à Maurice, la Green Reparations Foundation œuvre pour obtenir des réparations économiques juridiques et sociales pour les Mauricien.ne.s dont les ancêtres ont été déportés en tant qu’esclaves au cours des différentes périodes colonisatrices. Ces réparations relèvent de la responsabilité des trois anciens pouvoirs coloniaux, entités privées et gouvernement mauricien ayant tiré profit de l’esclavage.

Sur 1.3 millions d’habitants, les descendant.e.s d’origine africaine et malgache représenteraient un tiers de la population de l’île cependant, le nombre exact n’est pas disponible. En effet, depuis 1983, le recensement de la population mauricienne effectué chaque dix ans interdit aux Mauricien.ne.s toute mention de leur communauté alors que la Constitution de Maurice en établie quatre distinctes : la communauté hindoue, la communauté musulmane, la communauté chinoise et la communauté de la « population générale ». Les descendants d’esclaves ainsi que les descendants des colons français (les anciens propriétaires d’esclaves) font partie de la communauté dites « General population » et ce sont eux qui continuent de subir les conséquences de l’esclavage pourtant aboli en deux temps, le 1er février 1835 et le 31 mars 1839 à Maurice.

Nous voulons que justice soit faite, que chacun.e assume ses responsabilités pour rétablir la vérité et que les familles puissent bénéficier de réparations (en savoir plus sur nos objectifs). Notre lutte consiste à réconcilier le passé et présent pour un avenir plus apaisé pour les familles descendantes de l’esclavage. De plus, en adoptant la perspective écologique du parti des Verts Fraternels, nous avons choisi de donner aux réparations économiques et sociales des objectifs qui donnent priorité à un mode de développement économique et social juste, respectueux de l’environnement et structurellement non violent.