L’éducation a une grande importance dans notre lutte pour les réparations des descendants d’esclaves.
L’une de nos principales luttes menées depuis des années est celle de l’enseignement du créole au même titre que le français et l’anglais. Le créole est notre langue maternelle cependant, né de l’esclavage, il reste méprisé et jugé inadéquat pour être une langue nationale du fait de son caractère évolutif. Le créole se limite alors à une langue de communication orale mais très peu écrite. Il est pourtant possible de l’écrire puisqu’il possède une structure, un lexique, une grammaire, des dictionnaires et de la littérature.
Le créole mauricien est le symbole de notre identité, c’est pour cela que nous militons pour qu’il devienne langue officielle dans les radios et journaux télévisés (voir l’article sur le créole comme langue officielle), qu’il soit parlé au Parlement pour une démocratie citoyenne (voir l’article sur la manifestation devant le Parlement lors de la Journée internationale du créole) mais surtout qu’il soit enseigné à l’école.
Il aura fallu plus de 44 ans de lutte pour que le créole soit enseigné à l’école, notamment grâce aux personnes qui ont accepté de l’enseigner et de promouvoir la langue sur leur temps libre et avec les moyens financiers à disposition. Nous luttons pour mettre fin à ces discriminations contre le créole et nous avons réussi à ce qu’il soit proposé en sujet d’examen au SC et HSC